Les Établissements de Formation en Travail Social (EFTS) s’adaptent à un « processus d’universitarisation » les obligeant, dans le cadre du décret n° 2018-733 et de l’arrêté du 22 août 2018, à faire valider les parcours de formation supérieure par des commissions pédagogiques universitaires.
Aujourd’hui, les EFTS estiment être mal reconnus, mis en concurrence et insécurisés par ce décret. Un de leurs objectifs est de pouvoir préparer les futurs professionnels à l’obtention des diplômes d’État de niveau VI. Toutefois, rien n’a été prévu dans la loi pour leur permettre d’établir un réel rapport d’égalité et de réciprocité avec les universités. Ils craignent un partenariat concurrentiel qui se traduirait entre autre par l’offre d’un bachelor universitaire de technologie (BUT) « carrières sociales ».
Les EFTS souhaitent le soutien de la puissance publique afin d’avoir les moyens de participer au monde de l’enseignement supérieur et de la recherche dans les meilleures conditions. Mais aussi de permettre à leurs enseignants d’acquérir le statut de « formateur-chercheur », les légitimant ainsi comme des producteurs de savoirs scientifiques en matière de travail social.
Dans ce contexte, le collectif national des instituts supérieurs en travail social, le Réseau thématique « Normes, déviances et réactions sociales » de l’Association Française de Sociologie (AFS), l’Association des chercheurs des organismes de la formation et de l’intervention sociales (ACOFIS) et le GIS-CRITIS, organisent le 14 juin à Paris, une conférence nationale nommée : « Entre universitarisation et professionnalisation : quel avenir pour les établissements de formation en travail social ? ».
Dans un contexte de pénurie de travailleurs sociaux, cette conférence co-animée par des EFTS et des universités permettra d’ouvrir le débat sur l’avenir du secteur.
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