Le réseau national des banques alimentaires a réalisé une enquête entre septembre et novembre 2022 concernant le profil des personnes en demande (auprès de 1 200 personnes environ). Celle-ci est réalisée tous les 2 ans depuis une décennie, permettant ainsi de déterminer les besoins et d’ajuster les actions mises en place. L’inflation alimentaire s’ajoute aux effets de la crise sanitaire.
Premier réseau d’aide alimentaire en France, les banques alimentaires collectent chaque année environ 130 000 tonnes de denrées. 2,4 millions de personnes ont été accueillies fin 2022 soit trois fois plus qu’en 2008 : cette progression souligne le basculement dans la précarité alimentaire d’un nombre toujours plus important de personnes.
Plusieurs indicateurs sociodémographiques ressortent de l’étude :
✔️ 94% des personnes accompagnées sont situées sous le seuil de pauvreté national ;
✔️ environ la moitié vivent dans des HLM ;
✔️ 41% sont des personnes isolées et 31% sont des familles monoparentales ;
✔️ 71% des personnes accueillies déclarent avoir au moins un problème de santé avec une plus forte prévalence du diabète et des maladies cardiovasculaires que la population générale.
Les profils des demandeurs sont de plus en plus diversifiés et l’inflation a pour conséquence l’arrivée d’un grand nombre de nouvelles personnes parmi lesquelles des actifs ayant pourtant une situation professionnelle stable, nommés « travailleurs pauvres ».
✔️ 17% des personnes accueillies ont un emploi, dont les 2/3 en CDI (en hausse de 4 points par rapport à 2020) : preuve que l’ensemble de la population est touché.
✔️ L’inflation a un impact significatif : l’alimentation devient pour la première fois, le deuxième poste de dépenses après le logement (+14% de budget par rapport à 2020).
✔️ Parmi les nouvelles personnes : 1/3 n’y a recours que depuis moins de 6 mois.
✔️ 2/3 des personnes accueillies ressentent le besoin d’être accompagnées.
La cherté des prix dans les commerces combinée à des évènements de la vie (chômage, maladie, divorce, séparation…), constitue l’un des premiers motifs de recours.
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